La Mume (le blog)

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jeudi, août 2 2007

Elle et… l’Abus 1

2 juin 1953 Elisabeth 2 est couronnée, la pluie tombait sur Londres et Paris ; Elle le nez collé sur la vitrine regardait l’événement en direct, la première eurovision.
L’année démarrée tranquillement se gâta au fil des mois, l’ambiance entre le Père et la Mère de plus en plus tendue. La Mère poussant les enfants vers le Père pour neutraliser « l’Autre femme ».
Pour que l’on s’occupe d’eux les gamins exploitèrent à fond la « somatisation ».
- Donc une rougeole pour le frère
- Une rougeole pour Elle (quand on aime, on partage !)
Elle se plaignait de douleurs aux genoux, à l’examen le médicastre détecta une appendicite chronique !!! Intervention décidée, exécutée convalescence réduite au minimum…
Parce que le Frère toujours solidaire fut opéré dans la quinzaine d’une appendicite aiguë !
Les parents expédièrent leurs rejetons chez une tante et son mari pour y terminer à la campagne leur scolarité.
Dans l’été le Frère s’ouvrit le pied droit en jouant dans une décharge de métaux heureusement sans dommages graves.
Pendant l’été découverte avec les gamines de la voisine de sensation, de l’autosatisfaction, de l’étude anatomique des différences (ah ! jouer au docteur !) les captiva.
En août les parent les rejoignirent, continuant leur querelle ; Elle signifia à son Frère d’être plus sage. Parce que Papa et Maman étaient bien énervés et que les raclées risquaient de tomber.
Déjeuner de quinze août, Elle est envoyée quérir le beurre reposant au frais dans puits ; l’oncle la suit, la coince dans le bûcher et « abuse » de son pouvoir d’adulte, menace, exige le silence.
Elle s’est tue.
La rentrée scolaire pénible, déjà le Frère avait des soucis de santé, une petite misère (prépuce trop étroit) à rectifier, cela fut fait en novembre (l’a pas aimé du tout !), il enchaîna avec un gros rhume bien tenace, le médecin laissa tombé le diagnostique : diphtérie.
La Mère toujours préoccupé par la solidité de son mariage, profita de l’occasion pour déclancher l’artillerie lourde et résolue de déposer chez l’Autre moult ordures et déchets et ainsi que les défécations que Elle produisit (abondamment ). Tout cela bien sur nuitamment.
Le Père était parti « séjourné » chez ses parents en attendant la fin de l’orage .Elle était là, prête à soutenir sa Mère contre les turpitudes des autres…
Le destin veillait, le frère fut hospitalisé le dimanche matin, l’après midi Elle reçu une injection de séro-vaccin.
Le lundi journée « normale » à l’école, en soirée un ami de la famille passe prendre des nouvelles et trouve que la Mère vraiment ne va pas bien avec cette toux et la voix disparue, il appelle le médecin qui rapplique très vite et constate une diphtérie (ne jamais lésiner !).
Départ pour l’hôpital où la Mère rejoint son fils au pavillon des contagieux.
Elle, et bien Elle est seule dans le logement, l’ami de la famille va chercher le Père.
Le Père et la fille organise l’emploi du temps ; il sortira les poubelles, elle les rentrera et distribuera le courrier aux locataires, passera le balais à frange dans les escaliers, lui ira au travail, elle à l’école.
Pendant ce temps la vie à l’hôpital est critique, le Père y va en visite deux fois par semaine, pour Elle, visite strictement interdite.
Elle est seule dans la loge où elle s’enferme pour échapper à « l’empressement » du locataire du cinquième, il lui offre des gâteaux, des billets de loterie et demande des « bises » cela dura… trop.
Un dimanche Elle s’offrit un poisson rouge qu’elle promena dans les rue jusque chez l’ami de la famille qui ne posa pas de question mais déclara – ton père viendra te chercher ici tu ne restes plus seule.

mardi, juillet 10 2007

Elle et le boulot 3

Le rendez-vous chez les Machin fût le début du retour à la vie.
Mr Machin très souffrant redoute qu’Elle ne puisse « tenir » devant cette nouvelle épreuve, elle le tranquillise disant quelle sait et qu’ils feront le chemin ensemble.
Madame Machin en la reconduisant jusqu’à son véhicule tiendra les mêmes propos Elle aura la même réponse.
Pour le travail la surface est égale à St Cloud sur un seul niveau !
Sa chambre, un studio au 6e avec ascenseur, une vue magnifique sur la capital, les tours de Notre Dame à l’horizon, le pyramidion de l’obélisque, le dôme des Invalides, le Sacré Cœur visible pendant qu’elle se pose au WC !!! L’embarcadère des bateaux mouches.
Les Machin, comment dire… ils sont comme cela.
Elle dit qu’elle prépare un voyage vers l’Espagne, Mme Machin lui propose une transaction, des pesetas qu’elle détient depuis… plus que cela !!! Si Elle peut les changer en francs la moitié lui reviendra, Elle réalisera l’opération, au retour Mme lui versera la moitié convenue soit le coût de la location du véhicule là-bas !!!
Elle vivra là des moments d’émotions intenses pendant 7 ans.
Vous les découvrirez au fil des pages… si le cœur vous en dit… hein ! vous n’êtes pas obligé de suivre.

Elle et le boulot 2

Après Neuilly, un peu de vacances et le retour chez les Fils qui l’héberge, elle cherche un nouveau poste, consulte les annonces se rend au rendez vous pris avec un employeur potentiel.
Reçue par madame, la conversation s’engage, Elle étudie le décor fait de photos qui évoque l’Amérique Latine, s’informe c’est bien un pays producteur de bovidés. Madame parle du poste à pourvoir, décrit les us et coutumes de la famille, présente sur photo le cadre où Elle devra exercer ses talents, Saint-Cloud. Le salaire qu’Elle demande fait tiquer la patronne, le marché sera conclu.
Commence la Grosse Galère ! Logée dans une chambre confortable en sous-sol avec une fenêtre ouvrant sur la cour au ras du gravier. Ne pouvant y recevoir personne. Travaillant de 7h à 21h30 la coupure ! Quelle coupure ? Pas le temps, l’habitation se répartissant sur 4 niveaux, l’entretien, le repassage, les courses, les repas.
Son Amoureux qui verra les lieux fera la même remarque que Deuxième fils, ne reste pas trouve autre chose, autre chose c’est ce quelle souhaite, pas n’importe quoi, une Maison où lorsqu’elle servira le repas en ayant changé de vêtements pour partir plus vite à son rendez-vous avec Lui on ne fera pas duré le dîner jusqu’à 22h !
Autre chose où elle n’aura pas besoin de fermer sa chambre à clé lorsque madame s’absente laissant monsieur « désoeuvré »…
Autre chose où elle ne sera pas expédiée comme la machine quelle est devenue chez l’un ou l’autre membre de la famille en panne de « leur » machine !
Autre chose où madame ne fera pas la tronche parce que monsieur lui confira la mission de découper la dinde.
Autre chose où chaque vendredi elle ne videra pas la chambre de tous ses effets tellement la motivation pour le retour est absente.
Autre chose où on ne lui dira pas la veille pour le lendemain qu’elle est en vacances !
Pourtant ce jour la, la chance était de son côté, Premier fils la sonne, lui explique qu’il a rencontré les Machin, qu’ils cherchent quelqu’un, rendez-vous est pris pour le samedi suivant.
Elle connaît bien les Machin, l’Epoux et elle travaillaient pour eux… avant.
Elle aura la joie indicible de donner sa démission pendant les vacances des patrons à l’île Maurice, leur fils qui l’a reçu en ce jour de fête tirait la gueule. Pourquoi ?hein !!!
Cette « leçon » dura 3 ans !!!!!!!!!!!!!!!!

Elle et Deuxième fils dit DOM

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En vacances il y a deux et son frère l'étreint délicatement.

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Dans les bras de sa mère 20 ans, Dom 4 mois.

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Centre aéré du Bois de Vincennes, admirez le sourire des chéris !

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Jour de gala, mariage de son parrain.

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Pré-adolescent.

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La magnifique toison qu'il arbora jusqu'à ce que l'armée "l'invite".

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1ère permission !

dimanche, juillet 8 2007

Elle et son Frère 2

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En Bourgogne, dépaysée Elle veille farouchement sur Petit frère le seul lien avec le monde d’avant…
D’abord l’école où l’institutrice femme délicate les laissa partager régulièrement le même pupitre quoique étant dans des sections différentes ; ainsi Grande sœur appris à lire à son « petit ». C’était l’été.
Le petit a été délivré de son collier d’identité en perle rouge et médaille matricule le jour exacte de ses 6 ans.
Il y eu l’automne, la chasse, les champignons, la tuerie du cochon, le chef de la famille qui les accueillait charcutier retiré des affaires transmis son savoir.
L’administration veillait elle aussi sur eux, visite médicale à l’école, la gamine passe en second et cherche son frère qui n’est plus là, ils n’ont plus classe commune.
Le petit qu’elle réclame timidement, de plus en plus haut, son « petit » a été expédié à l’hôpital au motif qu’il est atteint de la gale, curieusement elle n’est pas contaminée bien que partageant la même couche (les allergies cutanées étaient rares en ces années !). Allergie au coton suite au plâtrage, réduction de fracture de la clavicule (encore une expérience du petit !).
Elle expliquera au médecin l’histoire de cette irritation, ne sera pas écoutée, s’effondre dans une crise terrible de larmes, de trépignements, de cris.
Elle garde à l’endroit du corps médical une méfiance (tous des menteurs !).
Le lendemain la nourrice la trouvera aussi jaune qu’une chinoise, vomissante et toujours pleurante.
Le travail scolaire… 1e près du poêle ! Mais…
elle a appris à
- construire une boussole
- faire le vin
- arpenter une route
- broder
- tricoter
- cuire les patates (la bouf sera toujours le réconfort !)
- soigner un bébé (né dans la famille)
- faire de la bicyclette
- tomber amoureuse !
Ensemble ils firent les foins, la moisson, surveillèrent la construction de la déviation du bourg, cueillirent la mâche sauvage, les violettes et les perce-neiges.
Allèrent au mariage et baptême dans cette famille, furent initiés à l’Eglise, mais jamais convertis !
Retournèrent à Paris sans préavis (pourquoi informer des enfants !). Encore un passage au Dépôt de l’assistance.
Les parents retrouvés, le père avec ses béquilles, la mère avec un poumon en voie de cicatrisation, et chacun Petit frère et Grande sœur découvrit « son » école.

C’était 1950-1951, les aventures continueront…

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