La Mume (le blog)

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Elle et… l’Abus 1

2 juin 1953 Elisabeth 2 est couronnée, la pluie tombait sur Londres et Paris ; Elle le nez collé sur la vitrine regardait l’événement en direct, la première eurovision.
L’année démarrée tranquillement se gâta au fil des mois, l’ambiance entre le Père et la Mère de plus en plus tendue. La Mère poussant les enfants vers le Père pour neutraliser « l’Autre femme ».
Pour que l’on s’occupe d’eux les gamins exploitèrent à fond la « somatisation ».
- Donc une rougeole pour le frère
- Une rougeole pour Elle (quand on aime, on partage !)
Elle se plaignait de douleurs aux genoux, à l’examen le médicastre détecta une appendicite chronique !!! Intervention décidée, exécutée convalescence réduite au minimum…
Parce que le Frère toujours solidaire fut opéré dans la quinzaine d’une appendicite aiguë !
Les parents expédièrent leurs rejetons chez une tante et son mari pour y terminer à la campagne leur scolarité.
Dans l’été le Frère s’ouvrit le pied droit en jouant dans une décharge de métaux heureusement sans dommages graves.
Pendant l’été découverte avec les gamines de la voisine de sensation, de l’autosatisfaction, de l’étude anatomique des différences (ah ! jouer au docteur !) les captiva.
En août les parent les rejoignirent, continuant leur querelle ; Elle signifia à son Frère d’être plus sage. Parce que Papa et Maman étaient bien énervés et que les raclées risquaient de tomber.
Déjeuner de quinze août, Elle est envoyée quérir le beurre reposant au frais dans puits ; l’oncle la suit, la coince dans le bûcher et « abuse » de son pouvoir d’adulte, menace, exige le silence.
Elle s’est tue.
La rentrée scolaire pénible, déjà le Frère avait des soucis de santé, une petite misère (prépuce trop étroit) à rectifier, cela fut fait en novembre (l’a pas aimé du tout !), il enchaîna avec un gros rhume bien tenace, le médecin laissa tombé le diagnostique : diphtérie.
La Mère toujours préoccupé par la solidité de son mariage, profita de l’occasion pour déclancher l’artillerie lourde et résolue de déposer chez l’Autre moult ordures et déchets et ainsi que les défécations que Elle produisit (abondamment ). Tout cela bien sur nuitamment.
Le Père était parti « séjourné » chez ses parents en attendant la fin de l’orage .Elle était là, prête à soutenir sa Mère contre les turpitudes des autres…
Le destin veillait, le frère fut hospitalisé le dimanche matin, l’après midi Elle reçu une injection de séro-vaccin.
Le lundi journée « normale » à l’école, en soirée un ami de la famille passe prendre des nouvelles et trouve que la Mère vraiment ne va pas bien avec cette toux et la voix disparue, il appelle le médecin qui rapplique très vite et constate une diphtérie (ne jamais lésiner !).
Départ pour l’hôpital où la Mère rejoint son fils au pavillon des contagieux.
Elle, et bien Elle est seule dans le logement, l’ami de la famille va chercher le Père.
Le Père et la fille organise l’emploi du temps ; il sortira les poubelles, elle les rentrera et distribuera le courrier aux locataires, passera le balais à frange dans les escaliers, lui ira au travail, elle à l’école.
Pendant ce temps la vie à l’hôpital est critique, le Père y va en visite deux fois par semaine, pour Elle, visite strictement interdite.
Elle est seule dans la loge où elle s’enferme pour échapper à « l’empressement » du locataire du cinquième, il lui offre des gâteaux, des billets de loterie et demande des « bises » cela dura… trop.
Un dimanche Elle s’offrit un poisson rouge qu’elle promena dans les rue jusque chez l’ami de la famille qui ne posa pas de question mais déclara – ton père viendra te chercher ici tu ne restes plus seule.