La Mume (le blog)

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dimanche, juillet 8 2007

Elle et son Frère 1

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Ils ont 20 mois de différence, cela en fait le « petit frère » jusqu’à la fin de leur parcours sur cette terre.
Tout premier souvenir.
Le bambin dans sa chaise haute massacre des boutons ! Où les a-t-il trouvés, la mémoire après tant d’année fait défaut !
Paris.
Il pleut, le père est à la maison soignant le genou gauche qui depuis quelque semaine l’invalide.
Les gamins confinés dans le logement exigu, cherche une occupation.
Grande sœur armée des ciseaux entreprend de modifier la coupe de cheveux de Petit frère !
Et l’ouvrage ne la rebutant pas se risque vers les narines. Les cris du gamin alerte le père, qui découvre la besogne et sans tergiverser donne à chacun une raclée.
Le soir, dans son lit grande sœur entendra les parents rire de cette initiative, prometteuse d’un futur lointain, où la gamine trouvera la tête de ses fils et celle de l’Epoux pour s’exprimer !
L’école maternelle confirma le rôle de Grande sœur.
-Tu es grande, tu comprends, tu dois le surveiller !
La honte, quand Petit frère armé d’un bâton frappait la « maîtresse » elle revenait en clamant à sa mère :
- J'en veux plus de mon frère, garde le !
Leur mère aussi connut de multiples avanies avec le rejeton qui faisait la « manche » devant la vitrine du boulanger quémandant du pain pour lui et « ma sœur ». Il revenait avec des quignons chauds et croquants, c’était toute la nourriture qu’il absorbait. Grande sœur prenait des repas complets et normaux ainsi que les parents qui ont gagnés la sympathie du voisinage au fur et à mesure que la chère tête blonde multipliait les « expériences ».
Du genre de celle-ci.
Soit, La mère concierge, avec le responsable habitant sur l’autre côté de la cour qui voyait le petit s’ébattre et l’invitant un beau jour à monter chez lui avec « ma sœur » c’est ainsi qu’ils découvrirent la TV en 1949 !
La chose plut beaucoup à Petit frère qui y retourna seul, se faisant aider par un passant pour appuyer sur la sonnette. Le responsable s’enticha du môme lui qui était le père de deux fillettes. Tant et si bien que l’aplomb du gamin valu une promotion à la mère qui installa sa famille dans un autre loge dans la rue quelque numéro plus bas.
Les collègues jasèrent, quoi ? Arrivée depuis un an et déjà une loge confortable avec 2 pièces, des toilettes, une vraie cuisine, clabaudant sur sa vertu.
Ils quittèrent le 5 pour le 28 d’une rue dédiée au peintre de « l’origine du monde ».
Le père eut un accident de travail qui fût traité sans succès pendant que la mère incubait une saleté de tuberculose pulmonaire.
La famille passa au dépistage, père négatif, les enfants –douteux- la mère positive.
Le père fût hospitalisé pendant quatre mois, les enfants confiés à l’Assistance Publique (devenu la DASS), ils y restèrent en dépôt une semaine à Paris avec un détour pour Grande sœur dans une institution religieuse (le choc des cultures !) sa détresse d’être séparer du petit garçon infernal, sombra dans la régression physique et psychique, repris son pouce et mouilla ses culottes.
Elle le retrouvera après que la mère eut fait scandale dans les locaux de l’administration, que l’on ai ramené la gamine en véhicule hurlant de la police (sans un mot d’explication).
Un matin ils partirent vers la Bourgogne reçus dans une famille agréable.

jeudi, juin 21 2007

Elle là-bas 2

Elle, escorté d'un monsieur dédié à l'ascenseur, de marbre entièrement décoré, s'élève jusq'au troisième étage.
Tournant et virant, ouvrant les portes, découvrant le coffre indispensable pour loger ses deux mille pésétas et ses joyeaux pur plastique. La salle de bain tout confort et... deux préservatifs généreusement fournis.
Le lit de deux mêtres sur deux pour loger sa solitude, une baie triple isolation qui protège du trafic routier, les lumières de la ville et le phare sur la ria.
Signal de survie à destination des parents et dodo, HS, plus de son, plus d'image, plus de réseau !!!! La "rouge" sagement parquée au sous-sol, avec un supplément de monnaie !
Au réveil la gazette locale était glissée sous la porte, passage par la salle de bain pour une remise en état de la bête (et il y a du travail !) direction la salle du petit déjeûner, là elle fait le plein pour la journée.
Toutes ces gâteries ont un coût dont elle s'acquitte auprès d'une charmante concierge, en français (ha ! le confort des palaces !).
Elle s'enquière du chemin à suivre pour aller là et puis là. Remercie grandement et part en chasse pour débusquer un logis plus abordable.
La chance souriant à l'audacieuse, elle trouve près de la gare, centre ville, cinq minutes à pied du port, du Cortes Ingles, la CHAMBRE, douche, TV, téléphone qui pour le prix d'une nuit en palace l'abritera cinq jours !
Al Campo aura l'honneur de sa visite pour des provisions de bouche en prévison des excursions dans la ville et ses alentours, un reportage photographique (tout fait en "jetable"!) est au programme.
Au volant de la "rouge" elle trouve,
- rue de Lui
- la benne de gravat (travaux cuisne de Lui)
- tire le portrait de l'entrée de l'immeuble
- clic-clac sur le onzième étage ouest, clic-clac façade est, devant un gamin éberlué visiblement inqièté par ses déplacements, murer loca...
Ne laissant rien dans l'ombre elle traite de la même façon l'enseigne du boulot de Lui, et quelques monuments incontournables.
Au troisème jour départ pour voir le village où Lui réside en fin de semaine avec la famille.
Grace à la carte préparée, la boussole empochée, le compteur journalier de km et seulement deux passages, elle a situé la tienda, la iglesia et clic-clac !
Sur la porte de l'église une affiche, la fête paroissiale aura lieu le soir même.
Retour à l"hotel, sieste et elle repart voir les réjouissances et les indigènes, répondant à leur salut par un hochement de tête son accent français repérable à la première sillabe lui ferme le bec ! Prudente elle restera sur les lieux en musardant jusqu'à la première heure du jour nouveau, partira pour ne courir le risque de Le croiser.
Elle finira la nuit devant la TV qui diffuse un film américain en langue d'origine sous-titré en castillan, elle ne comprend... rien ! S'endort du sommeil paisble que donne une mission accomplie.
Le séjour s'achèvera après qu'elle eut explorer cette magnique contrée en tout sens, la "rouge" ayant 2000km en plus au compteur.
Lorsqu'elle Le voit enfin de retour pour une nouvelle mission Il intéroge
- où es-tu aller ?
- chez toi !
- non
- tu ne m'a pas appelé !
- non je t'ai dit, tu ne connaitras pas ma présence.
Les preuves de son voyage qu'elle déballe pour Lui le laisse sidéré.
Transformant l'aventure avec la française en une histoire... une vraie.

Pour les courageux... à suivre.

Elle là-bas

Lui vit de l'autre côté des Pyrénées avec femme et enfants, elle l'a su dans l'heure qui suivit LA rencontre, elle l'a acceptée, c'est banal.

Les vacances arrivent, il demande :
- où vas-tu ?
Elle évoque un voyage vers le grans sud-ouest de l'Europe.
La panique dans le regard de Lui, elle le tranquilise, pas question de perturber une famille .
Si elle part il ne le saura qu'au retour, bien sur elle est partie !

Premier voyage seule !

Aussi ignorante qu'il est possible et vive l'aventure !!!
Grand gambergement (moi j'aime les mots qui définissent bien l'esprit !)

Alors, pour y aller de l'autre côté :
- prendre l'avion : ok ! ( une première )
- louer un véhicule : ok ! (après une semaine de friction neuronale)
- l'hotel elle verra sur place (le mois d'aout n'est pas un problème)
- les pésétas en poche

Direction Orly,

- enregistrement des bagages,
- reste du temps pour une cigarette dans la salle adéquate, avachie sur un siège assez douillet, elle révasse à la limite de la torpeur quand elle entend l'annonce une première fois, la seconde la réveille : c'est bien elle que l'on réclame à la douane.
Au bureau un délicat fonctionaire lui demande une pièce d'identité et lui déclare (c'est son tour !)
- Mme vous avez perdue une petite "merde" et l'oriente vers une hôtesse, la petite "chose" perdue... rien de moins que le billet de retour et les documents pour le véhicule à prendre là-bas.
Emotion !

Découverte de l'aéronef, 2 heures de vol, ciel dégagé permettant une vision unique du pays.

Prendre posséssion du véhicule (une affaire lorsque l'on ne pratique que son idiome natal).
La jolie Clio rouge et moi partons quérir un hôtel, dans une belle avenue une enseigne l'aguiche.
- clignotant à droite pour un créneau règlementaire qui comprend une marche arrière de la jolie "rouge".
- Oui mais, elle est où la marche arrière, dessus, dessous, à droite à gauche ?
Les avertisseurs des "énervés" derière elle la trouble fort et par défaut elle enclenche la marche avant.
Le tour du port, les ronds points tout est bien agréable mais ses recherches sont infructueuses concernant la marche arrière de la "rouge".
Désespérée elle s'engage dans une ruelle qu'elle obstrue bien comme il faut sous le regard d'un hombré qui lui avait une marche arrière (dans son véhicule... lui !).
Elle quitte précipitemment la "rouge" et tente une opération séduction auprès de l'hidalgo, rassemble deux mots de castillan pour lui livrer ses déboires, résultat, NADA ! il a compris le cher que l'autoradio avait des faiblesses.
Et puis la lumière a jailli, un mot commun pour la compréhension "rétro", elle assoit le galant homme au volant et... il trouve lui la bague sur levier et enclanche la si désirée marche arrière !
A elle la ville, mais pas tout de suite, un hommage à St Jacques s'impose.
Trois péages plus loin soit une centaine de kilométres et le retour donc deux cent, elle est au bord de l'inanition et les paupières ne tiennent plus ouvertes.

Où dormir ?
Puisque c'est aujourd'hui qu'elle perd tout ses pucelages et bien oui elle sera folle jusqu'au bout de la folle journée.

Et s'offre une chambre d'un cinq étoiles !!!

à suivre... si vous ne dormez pas déjà !

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