La Mume (le blog)

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Elle et son Frère 1

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Ils ont 20 mois de différence, cela en fait le « petit frère » jusqu’à la fin de leur parcours sur cette terre.
Tout premier souvenir.
Le bambin dans sa chaise haute massacre des boutons ! Où les a-t-il trouvés, la mémoire après tant d’année fait défaut !
Paris.
Il pleut, le père est à la maison soignant le genou gauche qui depuis quelque semaine l’invalide.
Les gamins confinés dans le logement exigu, cherche une occupation.
Grande sœur armée des ciseaux entreprend de modifier la coupe de cheveux de Petit frère !
Et l’ouvrage ne la rebutant pas se risque vers les narines. Les cris du gamin alerte le père, qui découvre la besogne et sans tergiverser donne à chacun une raclée.
Le soir, dans son lit grande sœur entendra les parents rire de cette initiative, prometteuse d’un futur lointain, où la gamine trouvera la tête de ses fils et celle de l’Epoux pour s’exprimer !
L’école maternelle confirma le rôle de Grande sœur.
-Tu es grande, tu comprends, tu dois le surveiller !
La honte, quand Petit frère armé d’un bâton frappait la « maîtresse » elle revenait en clamant à sa mère :
- J'en veux plus de mon frère, garde le !
Leur mère aussi connut de multiples avanies avec le rejeton qui faisait la « manche » devant la vitrine du boulanger quémandant du pain pour lui et « ma sœur ». Il revenait avec des quignons chauds et croquants, c’était toute la nourriture qu’il absorbait. Grande sœur prenait des repas complets et normaux ainsi que les parents qui ont gagnés la sympathie du voisinage au fur et à mesure que la chère tête blonde multipliait les « expériences ».
Du genre de celle-ci.
Soit, La mère concierge, avec le responsable habitant sur l’autre côté de la cour qui voyait le petit s’ébattre et l’invitant un beau jour à monter chez lui avec « ma sœur » c’est ainsi qu’ils découvrirent la TV en 1949 !
La chose plut beaucoup à Petit frère qui y retourna seul, se faisant aider par un passant pour appuyer sur la sonnette. Le responsable s’enticha du môme lui qui était le père de deux fillettes. Tant et si bien que l’aplomb du gamin valu une promotion à la mère qui installa sa famille dans un autre loge dans la rue quelque numéro plus bas.
Les collègues jasèrent, quoi ? Arrivée depuis un an et déjà une loge confortable avec 2 pièces, des toilettes, une vraie cuisine, clabaudant sur sa vertu.
Ils quittèrent le 5 pour le 28 d’une rue dédiée au peintre de « l’origine du monde ».
Le père eut un accident de travail qui fût traité sans succès pendant que la mère incubait une saleté de tuberculose pulmonaire.
La famille passa au dépistage, père négatif, les enfants –douteux- la mère positive.
Le père fût hospitalisé pendant quatre mois, les enfants confiés à l’Assistance Publique (devenu la DASS), ils y restèrent en dépôt une semaine à Paris avec un détour pour Grande sœur dans une institution religieuse (le choc des cultures !) sa détresse d’être séparer du petit garçon infernal, sombra dans la régression physique et psychique, repris son pouce et mouilla ses culottes.
Elle le retrouvera après que la mère eut fait scandale dans les locaux de l’administration, que l’on ai ramené la gamine en véhicule hurlant de la police (sans un mot d’explication).
Un matin ils partirent vers la Bourgogne reçus dans une famille agréable.

Commentaires

1. Le lundi, juillet 9 2007, 09:27 par alain

Ah je comprends mieux ta réponse à mon avant-dernier post.Merci pour ces tarnches de vie si dures et si belles

2. Le lundi, juillet 9 2007, 10:25 par Anne

C'est beau ces liens de fratrie, moi qui construits tardivement les miens, ça me touche...

3. Le lundi, juillet 9 2007, 13:54 par samantdi

Moi aussi je suis émue et bien sûr je pense à mon petit Frank aussi casse-cou et attachant que ton frangin. Bon sang qu'est-ce qu'on a pu aussi aller à l'hôpital à cause de lui, de ses étranges idées, un vrai cascadeur, tout comme le tien !