La Mume (le blog)

Dans la nuit du petit matin je partis pour Vierzon.
En gare sur le quai mon frère m'attendait.
Malgré sa calvitie naissante et mes cheveux blancs, nous avions, là, à peine dix ans l'un et l'autre.
Nous traversâmes la moitié de la ville "agonisante", direction un opérateur funéraire.
Dois-je dire que notre "expérience" de ce genre de lieu fut profitable tant ils sont prêts à vous fourguer des prestations hors de prix…
Nous réglâmes l'affaire presque sereinement.
J'ouvris la marche pour entrer dans la chambre de notre mère, elle m'attendait mais pas son fils qui régla le téléviseur aux normes de la réception hertzienne HD et planqua la télécommande surnuméraire dans un tiroir de la commode afin de réduire les errements de maman avec ces belles technologies.
Nous embarquâmes direction le restaurant où nos fourchettes gaiement cliquetèrent, notre mère fit un sort avec volupté aux escargots, la raie aux câpres ma foi disparue dans les mêmes conditions tout comme les œufs à la neige.
Après le café nous lui dîmes le pourquoi de notre venue commune, son verdict tomba, "c'est bien".
N'empêche qu'au retour attendant le train je fus sollicitée "vous n'auriez pas une t'ite pièce ?"
Je n'étais pas d'humeur… après que la machine m'eut préparée un café je retrouvais la solliciteuse et lui offris un peu plus qu'une pièce.
Elle remercia gracieusement et demanda "pourquoi ?" parce que la matinée me tordait encore les tripes…