La Mume (le blog)

Assez ou trop je ne sais.
Mercredi, hier donc, j'étais au marché tout près de chez moi, le vent, la pluie menace, il y a affluence de femmes et d'enfants de toute la Terre.
De toutes les confessions, de touts les costumes.
A l'étale de la marchande de rideaux de m'arrête, S.. et moi nous nous faisons la bise, elle fut absente longtemps de son stand, son père malade décéda en février. Nous parlons de nos enfants qui vont bien, des siens qu'elle recevait au grand complet dimanche. Du menu concocté afin d'être avec eux le plus possible plutôt que dans la cuisine. Du bonheur que cela était, de la fatigue aussi.
"Je suis contente de les avoir, je suis contente lorsqu'ils partent" Et me direz vous?
Parmi ses enfants une pièce "rapportée" aux yeux verts, chevelure blonde, d'une famille issue de la Beauce depuis… tant que cela.
Cette belle enfant raide amoureuse de son homme, embrassa sa religion en en faisant des kilos, bien plus que les sœurs de son époux, que sa belle-mère.
Je bavardais l'an dernier au cours d'une sortie mémorable dans le parc en face mes fenêtres avec cette jeune femme.
Pensez, je souhaitais, si elle le voulait bien qu'elle me raconte pourquoi un changement si radical.
Pour elle, je le précise, il ne s'agit que de cette femme, pas de statistique dans mon quartier; une seule aventure humaine, la sienne.
Son homme, elle le rencontra au collège et suivit au lycée, amoureuse dès le début.
Ses parents luttèrent, disant que sa situation serait intenable, la vie tellement différente etc…
Elle persista, elle le voulait, fit tout ce qu'elle croyait nécessaire.
Elle, catholique comme vous et moi, lut le Livre, y trouva quelque chose qui lui fit du bien à l'âme et se convertit.
Je m'enquis, et pour tes filles, que souhaites-tu?
Elles feront à leur choix (je le souhaite pour elles) comme je l'ai fait.
Elle circule, emmitouflée dans une burqua, avec les gants et tout et tout, seule varie la couleur, noir ou bleu marine.
Elles sont dans mon quartier 5, 6 pratiquant cet extrême, disant qu'ainsi elles sont "tranquilles", leurs époux sont tout aussi austères en dehors de leur travail.
D'autres femmes du secteur se "contentent" du voile, là encore beaucoup de "variété" cela va du noir, absolument, aux foulards soyeux, brodés, délicats que j'envie parfois tellement cela leur fait un joli minois.
Puis encore avec ces foulards, des costumes indiens ou des vêtements européens.
Et moi au milieu d'elles, en jeans, cheveux blonds décolorés, langage provoquant "pour voir"!
Je vois.
Des femmes ni plus ni moins différentes que celles de ma famille à âge égale.