La Mume (le blog)

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MES 6mes ETAGES…

Le premier, ben dites donc cela fait booouuuu, tant que cela ! 62 ans…
La "chambre" comprenez le cabanon parce que la gamine de 5 ans que j'étais trouvait le lieu trop petit.
Mon père y logeait les cages de ses canaris et autres oiseaux, j'avais droit très rarement à l'accompagner dans ces hauteurs, mon souvenir sans trouve restreint.
Mon deuxième, plus vaste permettait à mon frère et moi d'y avoir chacun notre lit et coincé entre les deux un tabouret, le plus petit que notre mère trouva chez le quincailler du secteur d'un arrondissement parisien huppé (pas nous !)
Sur le tabouret notre TSF, nous y écoutâmes le premier concert un direct de l'Olympia de monsieur 100 mille volts
Nous vécûmes là des moments joyeux, très froids l'hiver, brulants l'été, nous étions 4 locataires répartis la haut, un seul point d'eau, un seul WC, 2 fenêtres sur le palier permettaient une ventilation bien heureuse sous le cagnât des toits en zingue.
La chaleur autorisait une promiscuité sans pudibonderie, chacun faisait de son mieux pour y résister, nous circulions des "commodités" à l'abreuvoir fort peu vêtus, aucune concupiscence, pourtant certain étaient d'âge à batifoler.
Une secrétaire célibataire, un mitron éreinté par ses nuits au fournil, une aïeule rescapée du service domestique d'un autre temps.
Mon troisième, un vrai royaume, j'y logeai pendant 7 années, j'y reçus "chaleureusement mon ibère, mes amis et parents, tous épatés par la vue.
Pour accéder à cette altitude, un ascenseur, dans mon logis petit certes, tout le confort moderne, électricité, eau courante WC, baignoire.
Et des voisins, disons des voisines, et là le titre de ce film "les femmes du 6me étage" prend tout son sens, presque.
Pas de bourgeois en crise existentielle, mais de bonnes copines espagnoles bien sûr, une mexicaine, une tamoule, un italien, deux du terroir dont j'étais.
Echanges d'informations sur le temps d'abord, et puis sur le boulot des unes et des autres.
Plus les mois passaient plus nous étions en sympathie, diner chez moi les soirs de famine chez l'étudiante, des points de coutures à qui en voulait.
Des mutations de chambres, de plus petite vers plus spacieuse, nous étions en 1999 des privilégiées des sous-toits.
Ce matin j'y retournai, les chambres ont été réunies en appartement d'une surface très moyenne 35 m2, entièrement refait, l'espace bien utilisé.
Tout cela pas pour un mieux être de la domesticité, enfin pas que, le projet étant de louer dès que les héritiers du site auront la jouissance du bien.
J'en connu d'autres des 6me voir des 7me sans eau, sans électricité dans les couloirs, un vasistas pour toute ouverture.
Une mienne cousine y éleva ses deux garçons, ils y logeaient en famille, soit 4 personnes dans un espace de 7 m2.
La cuisine sur une lampe à alcool, la toilette dans les mêmes conditions, toujours leurs vêtements impeccables, un exemple pour moi qui connus des logements rudimentaires au cours de ma conjugale.
Elle attendit des années que la "loge" se libère, enfin son rêve se réalisa, bien trop tard, elle mourut d'un cancer dirent les médecins.
Ce ne peut-être un excès de misère…

Commentaires

1. Le mardi, mars 15 2011, 19:38 par Olivier Autissier

De me rendre compte que j'en ai connu deux.