La Mume (le blog)

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A DEUX…

Nous sommes allés aux funérailles de mon neveu, cousin de mes fils.
Le temps participait bien à l'ambiance.
L'église soigneusement entretenue était malgré le chauffage (symbolique) glaciale.
Le périple au cimetière acheva de transformer l'assistance en une procession de mannequins tremblants, battants des pieds, les mains gantées enfoncées dans les poches.
J'observai la famille qui vit naitre le défunt.
Ma belle-sœur sa mère, transparente tellement elle a maigri.
Sa sœur sortant d'une hospitalisation suite à un accès de délirium tremens.
Son frère qui ne souffre pas de manque lui, toujours copieusement imbibé.
Du même âge que Fils aîné il parait dix ans de plus.
Le disparu était bien le frère des deux autres… dans l'alcool.
Initiés qu'ils furent par leur père, la bouteille de rouge toujours prête, le pastis au frais…
Les enfants de ce neveu s'en tirèrent parce que élevés en famille d'accueil.
Ils ont réussi leurs études et leurs vies privées.
Aux moments des aux revoir je glissai dans l'oreille d'une autre de mes belles-sœurs que nous avions "bien" réussi nos enfants et dans la foulée nos beaux enfants.
Je suis comme beaucoup, j'aime de temps en temps faire la fête, c'est-à-dire une bouteille de Morgon à quatre pour le dîner ne me semble pas "abuser"…
A la différence des prés cités nous apprécions la qualité du breuvage, peu mais bon.
Je plains infiniment les familles engluées dans cet énorme problème.

Commentaires

1. Le vendredi, décembre 17 2010, 22:14 par Sylvia

Pourquoi ne pas plutôt dire "que nous avions, elle et moi, malgré les aléas de la vie, eu beaucoup de chance à cet égard et que nous en étions bien reconnaissantes... Ce qui ne fut certainement pas le cas de notre autre belle-soeur qui a tellement maigri, de souffrance probablement..." Je ne pense pas qu'on "réussisse bien ses enfants". Il me semble plutôt qu'on essaie de leur donner le meilleur de nous-mêmes, qu'on fait du mieux qu'on peut avec ce que l'on est comme personne et ce que l'on a, et qu'on espère pour le reste en les regardant évoluer et prendre, petit à petit, leur propre vie en main. Et je suis certaine que c'est ce que votre mari et vous avez fait, du mieux possible. Votre pauvre belle-soeur a peut-être, elle aussi, essayé à sa manière de faire le mieux possible, à la mesure de ses moyens personnels : psychologiques, matériels, matrimoniaux et autres... Peut-être n'était-elle pas aussi bien armée que vous à cet égard. Désolée de vous faire cette réflexion, moi qui aime beaucoup vous lire et qui viens silencieusement presque tous les jours sur votre site pour voir s'il y a quelque chose de nouveau, mais le coeur m'a serré pour cette malheureuse mère en deuil.

Moi aussi je suis mère, d'une fille d'à peu près l'âge de vos enfants, et moi aussi j'ai été très, très chanceuse à cet égard. Je n'ai pas de fierté particulière d'accomplisssement personnel à cet égard mais une très grande reconnaissance de la savoir heureuse, en pleine possession de ses moyens pour mener sa vie comme elle l'entend et, aussi, pour le lien qui nous unit elle et moi. Je suis désolée que mon premier contact avec vous ait ce caractère, alors que je vous trouve très sympathique, super débrouillarde et si intéressante à suivre. À bientôt, peut-être.

2. Le vendredi, décembre 17 2010, 22:53 par mume

-Sylvia,
De la chance peut-être, une vision de la vie différente surement.
Ma belle-sœur avait des armes aussi.
Un caractère bien trempé,dure à la tâche, habile en bien des choses.
Nous avons déjeuner chez elle hier en comité restreint, les premières choses apparues sur la table furent 2 bouteilles de pastis...déposées là par le fils de ma nièce...
Je ne juge pas, je constate.
Je maintiens que nous avons "réussi" l'éducation de nos enfants, les autres membres de la fratrie et nous.
Nous ne sommes pas "meilleurs" qu'elle, seulement des combattants de l'atavisme stagnant dans nos familles.
Merci Sylvia, à bientôt pour des discussions...