La Mume (le blog)

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ENFANTS

De la radio nous étions mon frère et moi.
En 1954 punis que nous étions, reclus dans notre chambre du 6e étage avec un casse-croûte qui devait être punitif d’après notre mère ; nous écoutions la première de Gilbert Bécaud à l’Olympia, notre "retraite" fut très plaisante…
Dès le matin 5h30 mon père allumait la boite à sons, je grandis et un jour je choisis moi-même le programme.
Nous avions le choix ! Poste parisien, radio Luxembourg et un jour enfin Europe 1.
Je ne me souviens pas que nous nous soyons crêpé le chignon mon frère et moi sur ce difficile problème de choix de programme !
Nous écoutions ensemble "Salut les copains" en faisant nos devoirs.
Le mystère persiste au-delà des générations, cette faculté d’avoir dans les oreilles la musique, entre les doigts le stylo !!! et au trimestre des notes correctes…
Dès que l’on ne grandit plus c’est fatal on vieillit.
En cadeau de noces mon frère nous offrit un "transistor" objet merveilleux qui visita bien des bois, des champs, des châteaux, berça mon premier né, toujours vaillant pour soutenir mon moral lors des nuits blanches que Dom nous faisait vivre…
L’objet rendit l’âme après des années de loyaux services près de 15 ans…
J’écoutais donc avec attention Ménie Grégoire.
Hé ho ! Les sexagénaires qui passés par là, les quinquagénaires et même quelques quadras vous avez-vous aussi "écoutés" ET appris…
Nous écoutions ainsi mon époux quand le boulot le lui permettait et moi, une voix qui ouvrait des horizons insoupçonnés.une réflexion nouvelle, scandaleuse pour beaucoup.
Je sortis de la peur, de la honte, une révélation pour moi.
Je pris de la force qui me fut précieuse plus tard ; un autre chemin que la docilité était possible voir recommandé…
J’ai souhaité longtemps rencontré Ménie, lui dire pour moi et les miens un merci, laver les ordures déversées sur elle et son équipe tout comme sur les femmes du planning et le ministre de la santé de l’époque.
Mais voilà cela ne se fit pas…
Le destin, grand Ordonnateur veillait !
Ben oui, Mme Machin nous avait "aidés" à dénicher un stage d’été pour 1er fils, le stage se transforma en contrat d’apprentissage que j’allais négocier au siège de l’entreprise escortée par Dom, Mme Machin m’avait glissée à l’oreille une info utile…
Nous arrivâmes sur place juste à temps pour voir un monsieur quitter les lieux, sans l’avoir jamais vu j’identifiais le "patron" de mon fils. Nous attendîmes dans le quartier son retour. Il nous reçu, interrogea, supputa et comment, et où, depuis combien de temps, bref le bavardage dura ; la faim gagnait du terrain dans mon estomac et celui de Dom !
Nous le quittâmes ayant gagné la signature du contrat…
L’info transmise par Mme Machin… le monsieur aimait très beaucoup les femmes, j’avais donc passé un pantalon "ajusté" d’un bel orange et un pull d’été tout aussi flamboyant et près du corps !
Les "encouragements" enregistrés au fil des émissions de Mme Grégoire me permirent d’emporter la négociation avec le monsieur… qui était… dans la vie… son… gendre !
Toutes ces réflexions m’aidèrent aussi quand Dom…
Quand je vous dis que le destin est un rigolo… tout ces gens étant cousins… éloignés certes mais cousins.
J’ai terminé la lecture de "Comme une lame de fond".
100000 lettres d’auditeurs.

ménie

Il reste tant à dire encore et à faire.

Commentaires

1. Le lundi, juin 2 2008, 18:51 par alain

moi Ménie Grégoire!!c'était pas tasse de thé même si je l'écoutais parfois. Par contre j'étais accro à salut les copains