La Mume (le blog)

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FALLAIT-IL ?

Nous étions inquiets.
Les réponses qu’elle nous faisait, incohérentes, à côté du sujet, les dates plus qu’imprécises,
Oui à la fin du mois L. viendra récupérer le véhicule et les autres affaires de son père.
Non je n’ai pas les clés de la bagnole elles sont là-bas sur l’ile…
Tes impôts sont-ils acquittés ? Tes loyers, la facture d’électricité et de gaz ?
Du banal pour le commun des mortels.
Alors nous y sommes allés, j’assurais la fonction « tampon » dans cette opération « remises aux niveaux » des basiques, je savais peu ou prou à quoi m’attendre, ma nièce quoique « préparée » par son père resta stupéfiée au sens premier du terme.
Je ne mettrais pas à la vue la seule photo que j’ai prise du spectacle calamiteux.
Je ne sais pas quel nom porte cette pathologie, ces personnes vivants dans une accumulation de crasse, de thé stagnant dans une tasse que je remis en « état » grâce au duck WC…
La vaisselle d’abord à la St Marc puis au liquide traditionnel… après lavage où les entreposer les assiettes et couverts ?
Pas une surface libre, trois à quatre strates d’objets et substances en équilibre quasi miraculeux, je tentais une récupération de tasse et renonçais quand la pile vacilla.
Ma nièce œuvrait dans la chambre et la salle de bain, son père dans une cuisine moi dans la seconde après avoir « traité » les WC à grand renfort d’acide chlorhydrique.
Pour le parquet nous ne pouvions rien.
Pas plus pour les murs, trente ans de fumée répandue sur eux, les rideaux accrochés depuis le même temps.
Hier soir nous avions réussi à refaire son lit de frais avec des draps neufs, des coussins tout aussi nouveaux.
Un médecin vint cet après midi à notre demande, nous souhaitions un avis médical afin qu’un traitement approprié la requinque, peine perdue, elle noya si bien le poisson que le médicastre reparti avec son chèque sans nous avoir offert la moindre lumière sur cet « état ».
Le reste de sa famille fut dument avertie, ce que nous avons vu nous faisant craindre une interaction désastreuse entre le Label 5 et les somnifères et autres pilules.
Je cachai aussi les cartouches loin du fusil.
Sonnai chez les voisins du dessus, échangeâmes des numéros de téléphones, sollicitai leur vigilance…
Et revenir… ma nièce HS me dit « qu’est-ce-que je vais faire de (ça)»… comment fais-tu toi ?
Trente années de plus que toi, plus guère d’illusion, je n’ai pas l’âme de don Quijote,
La maladie mentale me terrorise, je ne sais pas, je ne sais rien, je constate et espère que rien ne s’aggrave…