La Mume (le blog)

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

AIDE A LA PERSONNE…

Allez lire le billet chez SAMANTDI.
J'acquis dans une autre vie une petite expérience d'aide à la personne, 1972 à 1974, j'avais au compteur dans les trente ans…
Il fallait absolument gagner des sous.
Mes talents de mécanographe-comptable n'inspiraient aucun employeur.
Déjà le chômage frappait fort.
Donc, que savais-je faire qui puisse aider à faire bouillir la marmite ?
Qui me laissa un peu de temps pour l'élevage de faisans que nous venions de créer.
J'offrais ma bonne volonté aux services sociaux de la municipalité, c'est ainsi que je fis des rencontres de belles personnes, d'autres qui l'étaient moins.
C'est en novembre que je rencontrai cette demoiselle fort défraichie, ayant à son domicile un confort archaïque égal à celui dont notre famille jouissait dans cette belle province, le Berry nord-sud Sologne.
Un évier heureusement complété d'un robinet fournisseur d'eau froide, les toilettes, là-bas au fond de la cour, zone urbaine pour la demoiselle.
J'arrivai en retard dès le premier jour, mon Dom était souffrant, une hépatite contagieuse, dès qu'elle le sut la demoiselle me "remercia", pas question qu'à 85 ans avec une jambe cassée elle accumule les misères.
Les services adéquats lui adressèrent une autre et moi j'allai sonner chez un couple pas peureux.
Qu'il pleuvait ce jour là !
Dégoulinante, la coiffure façon "roseaux de marécage" ne les rebuta pas.
Ils me séchèrent et m'abreuvèrent de café.
Le plus important de mon activité chez eux c'était…la conversation.
Ben et le repassage dis-je, notre belle-fille le fera quand notre fils viendra.
Une visite mensuelle, je comblai ainsi ce long temps jusqu'au prochain séjour.
Avant et après mon passage chez eux, je régalai de mon art un ancien pharmacien, altéré qu'il était par un AVC.
Avec tout ce que cela suppose de défaillance physique, incontinences recto–verso.
Les couches séniors n'étaient pas encore sur le marché.
Le linge, sous-vêtements, pantalons, chemises, chaque jour, souvent plusieurs fois dans la journée.
Son épouse et moi étions très emm…!
Mais qu'ils étaient bons et charitables aux sens premier des termes.
Il y eut aussi cette célibataire qui se la jouait "bourgeoise", mon passage fut éclair, la Mume en ce temps là fallait pas l'énerver, la mépriser, réactions garanties !
18 années plus tard je repris le chemin de l'anpe de la même belle contrée, postulant dans la même catégorie, pour la même urgence monétaire.
Ce 23 septembre 1992 je pris rendez-vous avec un possible employeur, je lui dis que la santé de mon époux risquait de compromettre cette rencontre, que ma liberté de mouvement venait après les soins vigilants que son état réclamait.
Bernard s'éteignit à zéro heure trente le 25 septembre.
Je sonnais chez "mon rendez-vous" expliquant le pourquoi de ma défection, pas attendrie une seconde la donzelle…
Ben vous êtes libre alors !
Certes mais pas pour elle.
Je l'étais plus que souhaité, ma belle carrière je la continuai sous d'autres cieux, dans des secteurs du 92, 75016, 75008 !

Commentaires

1. Le mercredi, avril 18 2012, 21:26 par Alain lo Grelh

Belle vie de travailleuse !

2. Le mercredi, avril 18 2012, 21:26 par Alain lo Grelh

Belle vie de travailleuse !