La Mume (le blog)

Et moi.
Consciencieusement je les évite au cours de la journée, une dose le matin, une le soir.
Le matin entre l'allumage de l'ordi, le café et la fabrication de ma tête du jour.
Ce que je fis hier.
À l'arrêt du bus je trouvai une amie, papotage le long du trajet y compris dans le train, c'est que nous avions du retard dans nos chroniques.
Frétillante je lui dis que les jumeaux étaient beaux, qu'un séjour en Aquitaine était au programme, qu'un peu plutôt une info à la radio annonçait une horreur dans une école, que le monde était de plus en plus fou.
A destination, dans le hall du cabinet médical, plus de papotages, voix assourdies, visages défaits.
J'en sus plus long sur l'événement tragique de 8 heures.
Deux nièces de ma médecin fréquentent cette établissement, son chagrin était grand, elles ne sont pas physiquement blessées, tant mieux.
Comment réconforter ces adolescentes, dire que la dinguerie du monde est infinie.
Sans espoirs.
Alors je racontai mon emploi du temps à venir, après-demain, le mois prochain, l'après-midi même !
Enfin un sourire apparut.
Je dus promettre de raconter la suite de ces étapes à ma prochaine visite, parce que me dit-elle, "cela fait un bien en ce moment… d'avoir une femme comme vous qui prend la vie à bras le corps".
Qu'elle est lourde… la vie.