La Mume (le blog)

Filant de bon matin au marché de la ville voisine.
Quand même trois quarts d'heure de bus !
C'est que me tenait une envie de "palette de porc", pas n'importe laquelle, une fraiche pas trop grosse !
J'arpentai les travées à la recherche DU morceau juste comme il faut, je le trouvai, ainsi qu'une portion dodue d'un Salers bien vieux qui me régala au déjeuner. Enfin, la glissière détachable de soixante dix centimètres aussi fut dans mon sac.
Au retour le creux dans mon estomac sonnait le vide, inventoriant mentalement le contenu du réfrigérateur…
Alors quelques lentilles vertes, trois nems offert par mes voisins du dessous (non, pas les "turbulents", les autres, asiatiques paisibles), un peu de blanc de poulet. J'associai le tout dans un plat, les nems coupés en tronçons, trois minutes au micro onde…
Ce fut un délice !
Dans la cocotte, après qu'elle eut marinée dans des épices variées la palette cuit, avec beaucoup d'oignons, et un ajout plus tardif de carottes et de pommes de terre…
La maison embaume, c'est d'un pénible l'attente !
Mes goûts sont simples. Pas facile pourtant de les contenter, ici les boucheries ne vendent pas de porc. Ce qui ne me gêne pas plus que cela, ils vendent de la chèvre, j'en raffole !
Sauf quand, dans ma mémoire reviennent les senteurs et saveurs de la palette que préparait ma belle-maman, qui n'était pas un as des fourneaux.
Mais SA palette, huumm !
Elle attendait le passage du boucher dans son camion vers 17h, enfournait la pièce de viande, avec sel et oignons, rien de plus.
Le tout dans le four de la cuisinière à bois, jusqu'à l'heure du soupé.
Nous attendions autour de la table en "rechinant" vocable picard local pour le "gouter"
De grandes bolées d'un café à la saveur de fer, avec de larges tartines de pain, du beurre, du chocolat en morceau et des confitures.
Les chasseurs reprenaient quelques forces avant d'attaquer la dernière épreuve du jour…
La palette, dorée, croustillante, accompagnée d'une purée de truches.
Palette, palettes, j'étais enceinte de Dom !