La Mume (le blog)

Age.
Ce jour était vierzonnais.
Pas de soucis de bus, pas de problèmes ferroviaires, une forte densité de voyageurs avec carte "sénior".
Je me posai dans un compartiment.
Coin fenêtre dans le sens du roulement, sortis le tricot en cour, une brassière bien sûr pour les petits attendus au printemps.
Une pareille que moi s'installe, feuilletant un magasine que du coin de l'œil gauche je consulte.
Ni tenant plus je glisse "il y a des choses bien sympathiques là dedans".
Et nous voici à babiller de tout et de rien, les enfants, les grands, les derniers de la troisième génération, tout ça.
-Quel patience le tricot, moi je préfère la peinture en bâtiment, casser une cloison !
Je me préparai pour descendre, la gentille dame me donna le magasine qu'elle avait reçu de sa belle-fille.
Dans la chambre maternelle, je continuai mon ouvrage afin que ma mère participe un peu aux préparatifs, décidée qu'elle est de "connaitre" ses arrières petits enfants.
Train du retour en formation à la station vierzonnaise, même place, une autre nana équipée d'une valise.
Je proposai mon aide pour la jucher tout là haut.
Elle dit qu'une intervention récente la gêne encore et qu'elle réfléchit à la "reconstruction" des dommages.
Son entourage dit non, elle a envi, mon grain de sel, "faites ce que VOUS voulez pour vous.
Mais je suis vieille, est-ce que cela vaut la peine ?
Certes lorsqu'elle dit son âge je reste baba ! (81 printemps)
Pimpante, fardée juste bien, habillée juste bien, citadine jusqu'aux bouts des ongles, rurale de naissance.
Alors quand je lus tout à l'heure le billet chez Chiboum, je pensai que ces trois femmes d'âges presque canoniques avaient fait table rase des conventions mondaines…
Et c'est tant mieux, quels beaux voyages je fis !
C'est à mon Ibère préféré que je dois cette "facilité" d'aller vers l'autre, que risques tu me disait-il, un refus ?
Et alors !
Chaque jour j'essaie d'appliquer la leçon de SIMPLICTE qu'il m'a offerte.