La Mume (le blog)

Avoir dans sa vie une bande de jeunes des "vrais"
Entretenir la relation au-delà des changements d'adresses.
Parce que de Neuilly, Paris, Lyon, Rouen, Toulouse, faut les aimer pour "suivre" !
Vendredi enfin nos agendas étaient synchrones.
Devant les marches de l'Opéra Bastille, je ne l'attendis que 10mn.
Le voilà dans mon horizon, bises, contentement en hausse vertigineuse.
Vite il dit "deux options, métro ou moto" ?
Ben, moto !
Nous voici dans la cour où stationne l'engin.
Une écharpe pour mon cou délicat, des gants pour mes mimines toutes aussi fragiles, le casque, pour cela ôter les lunettes !
Le truc enfin sur mon crane, c'est parti !
La moto, une expérience révélée il y a… tant que cela ben oui, zut, crotte…60 ans !
Vers 53 ans récidive, hou la la ! J'ai bien cru ce jour là y laisser mes chouettes ballerines pas du tout adaptées à la vitesse atteinte.
Traversée de Paris en direction du Nord en serrant les genoux et les fesses ! Passage encombré place de la République.
Il coupe la rue Lafayette, ça y est je sais où nous allons.
En haut de la rue un stationnement parfait pour ce véhicule doté de deux roues à l'avant et d'un coffre "confortable".
J'ôte le casque, laissant dans la bataille une boucle d'oreille qui choit dans ma main, je cherche sa sœur, introuvable, perdue quelque part dans la cité.
Alors nous allons au 14 ? non c'est au 48, ha bon…
Pas convaincue du tout.
Mon pilote vérifie l'adresse…tu as raison.
Même que c'est au 5me étage.
Tu connais,
Ben oui, j'y ai dormi aussi.
Il faut le savoir, en dehors des diners dans ma ville, il faut aussi prévoir un couchage, la Mume s'incruste !
En route pour l'ascension, la cage d'escalier fraichement rénovée, tapis tout neuf et jusqu'en haut !
Notre hôte nous ouvre son antre, elle aussi rénovée, il fait encore "doux" dehors, fumage de cigarette sur un balcon "confortable", l'apéro sera dégusté à l'intérieur, cause, le bruit infernal à cette altitude !
Nous papotons, du temps passé, du temps présent, et celui à venir quelque part dans un restaurant "historique".
Nous buvons une boisson à bulle délicieuse, agrémentée de diverses préparation venues de la mer, et nous partons, à pieds cette fois.
Rue du faubourg Montmartre, ils sont là, tous !
Y compris le duo de garçons qui font les veinards, ma connaissance !
Le bouillon Chartier, certes on y mange et plaisamment, mais le spectacle des serveurs retient l'attention autant que le contenu des assiettes.


Ce fût …BIEN !
Minuit, Julien propose d'aller écluser un breuvage dans un endroit qu'il goûte particulièrement.
En métro, la Madeleine, que de souvenirs ici, n'est ce pas Toph !
L'endroit est intime, comprendre un noir d'encre, lumière diffusée par des bougies "chauffe-plat", c'est dire !
Les yeux exorbités je trouve une ligne sur la carte, un whisky irlandais du Connemara pour être précise, mes compagnons opteront pour des mojitos.
Papotages jusqu'à 1h45, je m'inquiète, "mais non, le vendredi soir le métro fonctionne jusqu'à 2h".
Nous retrouvons la moto, retour vers la Bastille, nous défaisons nos corps de tous les accessoires et quoi, là, à mes pieds, la boucle d'oreille que j'avais crue perdue, attend dans un joint de pavé, elle belle la vie !
Là encore ascension, je compte 30 marches entre le rez de chaussée et le premier niveau…
Nous y sommes dans son nid, petit, bien agencé, un canapé pour que j'y dorme…


Pas avant 4h du matin nouveau.
9h, bien réveillée je suis, 11h je toque à la porte de la chambre de Toph, et c'est reparti, les parlottes, l'échange de "techniques adaptables" en certaines circonstances, et nous gloussons comme les ados que nous sommes encore.
Surtout moi !
Je le quittai avec dans mon sac extra souple du raccommodage à faire bientôt.
Un bain de jouvence, tendre, chaleureux, à renouveler aussi souvent que possible.
Je leur proposai de faire durer cette histoire autant que ce qu'elle a déjà vécu soit 18 ans, après un rapide calcul, je baissai mes "prétentions" à plus raisonnable.
Parce qu'enfin cela me ferait 85 ans au compteur, et là, la moto …!!!