La Mume (le blog)

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OU ME METTRE ?

Sur ses genoux lorsqu'elle est devant ce machin elle proteste, pourtant là le bras que je préfère pour téter est juste bien, bonne hauteur, mais elle bouge tout le temps ça gâche mon plaisir.
Ce matin, le jour déjà bien lumineux, elle dort, l'objet qu'elle pose sur la petite table fait un bruit pénible à mes oreilles, elle dort, j'ai du piétiner son ventre pour qu'elle ouvre un peu les yeux, rien qu'un peu.
Enfin elle dit " on bouge !"
J'aurai bientôt ma pâtée matinale.
Avant elle prendra le temps d'appuyer sur tous les boutons déclenchant des sons, toute la journée il y aura comme un peu de sa voix quand elle part.
Aujourd'hui elle reste un peu plus longtemps, dans la cuisine elle s'agite, remue des choses, ne me donne rien à goûter.
J'attends étalée sur son lit, la porte du frigo m'appelle, mais non rien pour moi, pas de gâterie supplémentaire.
Que fait-elle alors ? Ah ! Du calme enfin dans cet endroit où souvent les odeurs sont affolantes.
Elle en sort avec dans les mains un sac, je la suis, j'ai reconnu l'instant, elle va nettoyer ma boite de toilette.
J'aime quand elle fait cela, je passe et repasse dans ses jambes, je lui parle, elle me répond, bref nous causons.
Tout bien propre, je la laisse, retourne au poste d'observation préféré, sur la chaise sous la fenêtre, là je vois d'autres humains qui passent, des petits avec des parents, et puis sur le toit d'en face il y a des oiseaux, gros, noirs, des gris, des pies et des pigeons me dit-elle.
Ô, elle retourne dans la chambre, j'aime bien, maintenant elle fait le lit, nous allons jouer ensemble.
Elle ouvre grand les draps, puis referme, lance la couette, vite avant qu'elle ne retombe je me glisse en dessous bien à plat, elle tombe sur moi, c'est doux, je passe sur le dessus et attends le couvre lit qu'elle lance comme la couette, je reste encore bien à plat, elle pose les coussins sur mon dos, je lui parle, elle rit et dit "tu sais comment faire pour sortir !".
Elle repart à la cuisine, l'heure de son repas, je suis sûr de l'avoir maintenant ma gâterie, et oui, du jambon de poulet qu'elle a coupé menu, quel délice !
Dans le séjour, près du fauteuil son sac à tricot, ça faut pas du tout y mettre les pattes.
Elle ne veut pas non plus que je "range" la boite à couture, dommage il y a tellement de jeux là dedans, elle ferme tout.
Depuis que je vis chez elle j'ai appris un peu ce qu'il ne fallait pas faire, dès fois j'oublie.
Elle m'a dit les jours derniers qu'avec moi elle aussi elle apprenait…LE RANGEMENT.
Maintenant le vendredi elle prépare un sac avec des choses pour s'habiller, se soigner, se faire belle et sentir bon.
Elle ouvre la porte prend le sac, me caresse une dernière fois et me dit "tu gardes la maison, tu es ma grande fille"
Je ne sais pas si je suis sa grande fille je n'aime pas du tout cette phrase, je sais qu'elle ne revient pas vite quand elle l'a prononce.
J'ai des compensations, Voisineauxquatrechats vient me chercher, elle me descend chez elle, là avec les copains et les copines j'oublie un peu qu'elle est partie.
Le lundi enfin elle est là, je lui dis comme je me suis ennuyée, un peu, elle me prend dans ses bras sitôt qu'elle a quitté ses vêtements, nous nous faisons des câlins, beaucoup, une gâterie pour elle, une gâterie pour moi.
Et puis la sieste, ma tête dans son cou, elle est contente, je suis bien.

Commentaires

1. Le mercredi, mars 9 2011, 20:05 par samantdi

Quel joli texte, j'adore ! Moi ici c'est la cavalcade, mes deux bestioles se dsputent la couverture sur mon lit, je crois que c'est pire que l'Alsace et la Lorraine du temps des Prussiens... l'une gagne la bataille du lundi, mais le mardi elle cède le terrain conquis.
Tantôt des trêves permettent que l'une dorme à la tête du lit et l'autre au pied... Mais l'envie d'être la seule et unique a germé dans la tête d'Esméralda et elle se dit qu'elle aura Nini à l'usure...

C'est délicieux de vivre avec un chat et mes deux bestioles rendent ma vie plus jolie et plus douce, malgré leur drôle de caractère.

2. Le jeudi, mars 10 2011, 09:51 par gouli

Moi qui rêves d'un chat, je vais finir par succomber.

3. Le samedi, mars 12 2011, 22:53 par Patrick Antoine

On sent bien en lisant ce texte qu'il y a des heureuses sur terre!