La Mume (le blog)

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JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES,

Dans mon quartier l'accent était mis sur les "violences faites aux femmes".
Nous fûmes accueillies fort courtoisement, à chacune fut remise une rose.
L'animation conduite par les hommes de l'association qui en notre honneur c'étaient fait beaux comme des soleils (costume, cravate).
Nous avions des représentantes de diverse "autorités" communales, départementales.
Et puis le témoignage de Marie Deliesse (bien sûr c'est un pseudo) pas une ironie du sort.
Elle nous dit les 4 violences qui jalonnèrent sa vie.
-violence maternelle.
-violence conjugale.
-violence médicale,
-violence psychique.
La conclusion de cet après-midi avec elle.
Parler tout de suite, refuser la première gifle, porter plainte immédiatement.
Eduquer filles et garçons à l'égalité d'instruction, de valeur morale, de droit physique (porter une jupe semble être le comble de la contestation dans les collèges et lycées !).
Du temps lointain de ma scolarité c'est le pantalon qui nous était interdit…16 ans lors de l'achat de mon tout premier futal !
Le proviseur d'un collège des environs nous fit part de son expérience (nous ne sommes pas au bout du tunnel…)
En quittant cette conférence, une femme avec qui je cheminais s'inquiétait, il me semble me dit-elle qu'il y a de plus en plus de violence.
J'espère que non, que cela est juste le fait que le silence est enfin rompu.

deliesse

"- Marie, tu sais, maman est en train de partir, je lui tiens la pain. Comme tu n'as pas pu venir la voir, je voulais partager ses derniers instants avec toi.
Je viens de vivre, par téléphone interposé, les dernières minutes de la vie de ma mère. Je reste silencieuse, sans voix, sans larmes, sans réaction. Tout mon passé me reviens en mémoire et tant de questions qui resteront pour toujours sans réponse.
Tout resurgit : les maltraitances, les violences conjugales, les galères, la rage de vivre et de prouver. Prouver quoi ? Que j'ai le droit d'exister ? Tant de maux cadenassés en moi qu'il a fallu déverrouiller pour commencer à exister. Tant de temps et de faux pas pour reconstruire la femme que je suis devenue."
Si Marie Deliesse a décidé d'écrire, c'est pour raconter avec pudeur comment son envie de vivre, son amour pour ses enfants et sa capacité à créer des liens lui ont permis de trouver un chemin de vie.