La Mume (le blog)

Après que l'écran de la bécane ait bien voulu fonctionné (capricieux dès le matin !) j'accédai au blog de Dom.
Fils s'est pris dans ses méditations nocturnes un grand coup (coût aussi) de vieux, faisant écho à ma journée, hier, après de déjeuner maternel.
Entre le fromage et la compte poire-pêche, ma mère demanda pour la énième fois si tout était prêt pour ses funérailles. "Oui maman."
Et puis dans sa chambre j'attaquai le sujet délicat qui remue la famille.
Intervention ou pas à propos de cette tumeur maligne au sein.
En Anjou, Picardie et Essonne nous disons NON, qu'elle a beaucoup plus à perdre qu'à gagner.
La voyant évoluer dans sa chambre, je me demandai quel droit nous avions à opposer, enfin je déclarai qu'elle ferait comme elle voudrait bien sûr, que c'était SON histoire.
Que servir de cobaye était SA décision si elle la prenait…
C'est vrai et tout autant faux.
Le temps qui lui reste intervient sur le temps qui ME reste…
Et la rage me gagne en évoquant le futur probable de course à l'hôpital…
Me revint en mémoire un après-midi de 1988 où dans une assemblée de "travail sur soi" j’évoquai la disparition des générations qui me précédaient.
(Premier choc, la disparition du grand-père de la flûtiste, mon parrain.)
Mon père tenant la première place.
La psy m'asticota jusqu'à ce que je dise, qu'après mon père, serait mon tour dans la chronologie, et que bien sûr je n'étai pas pressée, que j'avais encore du travail en tant que mère…
Le temps passé, vingt deux ans…
Je ne suis toujours pas pressée certes, mais je suis prête.
Ma mission maternelle est accomplie, mes enfants sont en couples et heureux.
Le reste, MON reste je ne l'imagine… plus…