La Mume (le blog)

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DEPUIS MON BALCON

Le jour le spectacle est badin, un chat qui détale au grand galop, traverse le terrain de rugby et file vers ses occupations.
La nuit, enfin cette nuit là, 23h, 0° clopant tranquille, j'observe dans mon champ de vision sur la droite, un homme qui attends, du regard je cherche le chien, c'est l'heure de la dernière promenade des toutous, pas chien à l'intersection de l'allée et du sentier.
Un pas sonne sur l'enrobé rose, le talon déterminé de chaussures féminines.
Arrivant sur la gauche, cette femme est visiblement attendue par l'homme sans chien.
Curieuse, un peu inquiète parce que l'endroit à cette heure est désert.
Ils se parlent l'homme et la femme, ce qu'ils se disent, pas la moindre idée, je ne comprends pas leur langue.
La gestuelle est par contre très claire !
Elle est furieuse, tant, beaucoup, elle le frappe à coups de pieds dans la partie si sensible des mecs, elle y met beaucoup de vigueur.
Lui s'écarte un peu pas trop, parle, déchainant une recrudescence de coups.
Après les pieds c'est son sac à main qu'elle transforme en assommoir.
Lui esquive à peine, plaidant sa défense sans aucun succès.
Je surveille l'évolution de cette querelle qui ressemble furieusement à une scène de jalousie à voir les protagonistes.
Le téléphone à porter de main des fois que…
Je la vois, elle, partir par le sentier longeant le terrain de sport, pas celui qu'emprunterait une femme se sentant en danger.
Lui trottine derrière, la rejoint, là, se sont des baffes qu'elle distribue et avec une énergie assurément réchauffante!
Je les perds de vue, referme la fenêtre, me couche troublée.
Hier à la maison de quartier, pas d'informations concernant un fait divers dans notre secteur.
Pourtant les journaleux ne ratent pas une "brève croustillante concernant notre ville".
Donc mon histoire sans prologue n'a pas davantage d'épilogue.
Une femme trahie, un homme désemparé, la vie quoi.