La Mume (le blog)

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MA MERE, MAMAM,

Mercredi je sonnai chez elle.
Ça va? Ça va, ah! Vendredi je passe une mammographie.
Ce matin après qu'elle eut avalé le café avec le croissant du dimanche, j'allai aux nouvelles comme je le fais deux fois par semaine.
Alors demandai-je, quels furent les résultats de cet examen?
- Ben j'ai un cancer…on va m'opérer…
- As-tu vu quelqu'un, a-t-on fait d'autres recherches?
- Ben oui deux ou trois prises de sang.(déjà du flou).
M'efforçant de calmer le jeu, tentant d'expliquer que tout débutait par une biopsie, que j'allai m'informer, que mon frère et moi serions contactés…
De toute façon répondit-elle si c'est "cela" je ne suis pas une jeunesse brisée, je ne peux pas dire "non" à une opération.
Et puis ajouta-telle cela aidera dans les soins pour d'autres…
Une demi -heure plus tard tendre belle sœur et frangin m'appelèrent.
Quoi faire demandèrent-ils?
D'abord se rapprocher de la direction pour validation ou non de la nouvelle.
Je ne suis pas septique non, mais notre mère n'a plus la vélocité intellectuelle souhaitable et puis ses oreilles presque totalement hors d'usage ne simplifient pas les échanges.
Ce qui me scie dans ce dialogue matinal c'est de ressentir chez maman une sorte de "satisfaction"!
L'hôpital c'est "bien".
Nos parents pendant près de douze ans, l'un après l'autre y séjournèrent.
Et pas pour des "bobos", des saletés longues durées.
Pendant que je préparai la réunion familiale autour de maman pour ses 90 ans tout cela s'agitait dans ma tête, craignant qu'au jour "J" elle fasse l'intéressante.
Le mariage de 1er Fils programmé en août prochain ne saurait être parfait, il nous faut une animation digne de l'événement!
Et celle là, elle est terrible.
Parce que quelque soit la réalité du mal, bénin ou malin, le moral, le mien est saboté.
Faute à personne, pas sûr, "psychosomatique" un mot parfait pour définir maman.
90 ans ce fût une fête mais aussi le chiffre d'une fin prévisible, le langage maternel depuis ce jour est fait de soupirs, le mot "attendre" revient très régulièrement, je ne sers à rien, je suis un poids, et autres joyeusetés!A l'instant, devant le clavier je sens monter une formidable colère. Septembre, un mois que je rayerai volontiers de calendrier..