La Mume (le blog)

La belle de chez nous évryens, toute en briques rouges formant de jolis motifs géométriques, avec des sièges qui m'ont parue en bois bien inconfortables. J'étais debout appuyée sur la rampe circulaire donnant une vue plongeant vers le chœur.
L'acoustique parfaite, les choristes rythmaient avec tambours et tambourins les chants de l'office.
Je fus épatée par l'affluence de fidèles à l'eucharistie distribuée par quatre "servants" et la multitude des couleurs de peau, allant du blanc maladif au teint chocolat, de l'Europe à toutes les contrées du globe.
Je trouvais à la sortie de l'édifice mon amie couturière, elle m'installa dans la voiture de son frère et roule la Mume jusqu'à la salle de réception.
Combien étions nous réunis pour cette fin de deuil à "l'africaine"… beaucoup!

5 collègues de travail au milieu de cette vaste assemblée familiale.
Je demandais à être reçue à l'une de ces tables où une des belles-sœurs (une agénoise) m'expliqua les textes et danses du rituel.

Je goûtais avec entrain les mets servis, arrosés qu'ils étaient de vins de Cahors et Bordeaux.
Je réussis quand même à gagner le jardin afin d'y griller une clope sans tanguer (méritoire!).
Un cousin fit le taxi en nous déposant une épouse de Dieu et moi-même près de nos pénates.
Un frère de mon amie me disait que pour entrée dans la famille quelques conditions sont imposées, à savoir,
- boire le whisky,
- la bière,
- consommer du porc,
- déguster thé et café,
- et subsidiaire le signe de croix.
J'avouais ne pas tenir dans la contrainte finale, je fus agréée par tous avec des exclamations chaleureuses que je ne peux attribuer aux libations, nous en étions juste à lever nos verres à la mémoire de Félicienne, leur mère, sœur, tante, cousine.