La Mume (le blog)

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CENDRES

Vendredi 11 heures chez ma médecin, racontage de mes "misères" et pourquoi valise noire stationnait dans son cabinet.
Bien en avance pour l'horaire du train en partance pour Dijon, je déjeunais sur un banc du square où… mes petits se risquaient en hurlant sur le toboggan, rien reconnu!
Mis à part le groupe scolaire Charles Baudelaire, à cette époque antédiluvienne Dom était amoureux de Leila! Plus tard vint Smab.
Doucement je gagnais la gare, l'esprit dans la brume des souvenirs.
Pelotonnée sur mon siège de Tgv, en trois tours de roues ou presque j'abandonnais le combat et fuyais dans le sommeil.
Ciel gris, froid, la Bourgogne n'était pas aguichante.
Mon cousin me cueillit sur le trottoir, bien repérable j'étais dans ce somptueux manteau violet qui participe tant à ma "reconnaissance".
Je découvris leur maison nickel chrome, chez moi le bazar est chronique!
Ils étaient bien abattus, toutes les démarches qui jalonnent une fin de vie bouffèrent le peu de courage qui leur restait.
Je fus magnifiquement traitée, comprenez un dîner "raclette" arrosé d'un vin blanc bourguignon délectable, nous avons réglé le sort de la bouteille à trois, prenant ainsi une option pour que le sommeil nous gagne rapidement!
Samedi, le ciel traîne par terre, le givre s'accroche au décor, nous frigorifie les pieds.
Et puis le salon du crématorium, l'arrivée des SmabDom, un couple d'amis de mes cousins, nous étions 7 pour cette dernière rencontre autour de Tata Jeanne.
Nous déclinâmes l'offre faite "d'assister" par écran interposé à la fin de cette histoire, celle de Tata.
Mes cousins nous convièrent après moult tours et détours dans le secteur de l'université à prendre café ou chocolat.
Lorsque la première tasse fut déposée sur la table, je la contemplais et éclatais de rire, c'est que l'objet était disons, gravement crade! Dessus, dedans, autour, dégueulasse est le mot juste !
Je dis, ben voilà Tata n'a pas voulu nous laisser si triste, nous aurons en plus ce souvenir d'elle.
Nous attendîmes dans la chaleur d'un véhicule le moment de la dispersion au jardin du souvenir. Ce moment fut…
Nous allâmes à la recherche de la tombe du premier époux de Tata, le second l'avait précédée au jardin du souvenir.
Une cafétéria pour nos estomacs creux, nos pieds glacés, une banquette en plein courant d'air tonifiant les neurones ET du café dans des tasses parfaitement clean.
Les garçons regagnèrent leur coin de Bourgogne, les anciens que nous sommes devenus mes cousins et moi rentrèrent au logis, nous babillâmes du temps passé, de nos mariages, des enfants qu'ils n'ont pas fait, de ceux que j'ai, de leur vie avec les partenaires de leur choix, enfin de ces moments qui font une VIE.
Douce cousine toujours attentive vient de prendre des nouvelles, merci à elle d'être si proche, même qu'elle m'a glissée que sa tante (ma mère) lui a dit que sa fille (moi) était formidable!
Et ça c'est bon pour le moral.