La Mume (le blog)

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

COSTUMES

De scène pour "ma" flûtiste.
Nous avions pris rendez vous depuis un mois, "quand peux-tu venir voir les retouches à faire sur les vêtements que j’ai sélectionnés, il y a un jupe de velours noir, une robe noire à manches longues, une bleue sans manche".
Après consultation de nos agendas il fut convenu que ce serait jeudi dernier veille de fête mariale.
Dans jolie valise noire je rangeai donc, la machine à coudre et toutes variétés d’accessoires noirs indispensables sûrement pour ne pas courir les merceries en catastrophe.
Les projets sont une chose, la vie une autre avec ses fantaisies de dernières minutes…
Le jeudi matin rituel du levé, café, médocs, TV, ordinateur.
Revenant de la cuisine chargée du bol fumant du breuvage je dus constater qu’il y avait un problème côté "bécane" !
Tripotage de boutons, de prise électrique et là, la maladie m’apparut, fondue la prise… sections mâle et femelle transformées en charbon.
Bien heureuse que les dégâts "ne" soient pas plus graves, je fonçai au carrouf du secteur, attendis l’ouverture, acquis le matos, me fis draguée par un rigolo ironisant sur mes talents supposés en bricolage, le "recalai" d’une phrase :
"Je suis une femme qui sait faire les enfants et l’électricité ! "
Lui, avoua qu’il ne savait rien faire, passez votre chemin monsieur !
11h30 j’étais enfin chez ma Tatie, résidence des musiciens en transite après un stage concertant.
Le bedon calé par un déjeuner diététique et pauvre en calories commença la séance d’essayage, épinglage, assemblages des fournitures.
J’installai "l’atelier" dans le salon et ne le quittai que samedi à 16h.
J’étais CHEZ ma Tatie, non j’étais DANS ma Tatie, tant était puissant le sentiment d’être habitée, guidée inspirée par son esprit.
Je dormis dans Sa chambre, Son lit ; cherchai fortune dans "ses" objets de couture, utilisai le fer à repasser archaïque.
Les musiciens vaquèrent à leurs occupations, je sus qu’ils avaient des concerts programmés pour mai 2010 !

musicos

Ils assurèrent la gestion des repas, nous échangeâmes des idées de menu, pour le dîner je fis mon morceau de bravoure "ma mousse au chocolat" mais pas de vaisselle, me confièrent l’appartement en leur absence désolée que je ne sorte pas avec eux.
L’après midi du dernier jour, après avoir transformé, raccommodé les pantalons du gratteur de cordes baroques, expliqué au jeune couple la nature du travail accomplit ; je rendis au salon son aspect premier grâce à l’aspirateur, dérangée par la sonnette de la porte j’ouvris au frère de la flûtiste venu déposer des photos.
Il ne sembla pas troublé par ma prise de possession des lieux, presque tranquillisé…
Alors… ! Ces trois jours d’immersion dans ma famille de cœur me furent apaisants.
Des robes cousues par Tatie, portées maintenant par sa petite fille, je fis don d’une robe, noire bien sûr qui fut elle aussi taillée par une aïeule, la mère de mon père.
Nous avons réussi ensemble, eux et moi ce que m’avait prédit ma nièce "soeurette" de Dom.
Mon aiguille dans les points de l’éternité telle que je l’imagine, la transmission du savoir accumulé de l’une à l’autre en passant par la charnière que je fus en cette fin de semaine.

Commentaires

1. Le vendredi, août 22 2008, 09:13 par garfieldd

l'est bien miam le garçon sur la photo... enfin je dis ça comme ça, en passant! ;)