La Mume (le blog)

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MEMERE

Un chienne que mon homme avait récupéré lors d’une « tournée » (garde chasse il était).
La bête, pas « sexy » pour un sou, crottée jusque sur le dos, les babines avec des pendeloques constituées de choses incertaines.
Hors donc Mémère pris sa place dans la meute (dont j’étais le chef) c’est moi qui cuisinais… !
Elle fut interdite de canapé tellement elle puait, son fumet incommodait jusqu’à ses congénères, c’est vous dire !!!
Mémère bien élevée parcourait la route sur l’extrême bord de l’accotement ne craignant pas les véhicules, quelque soit leur taille elle posait dessus un regard hautain qui me ravissait.
Elle avait ses quartiers dans la chaufferie mêlant son odeur à celle des chaussures de la famille…
Mémère n’avait qu’un seul défaut mais majeur, elle fuguait (comme cela qu’elle trouva notre niche).
La première fois nous remuâmes tout le canton pour signaler son escapade, l’école, la mairie, les gendarmes, le garde champêtre, bref toutes nos connaissances. Personne ne la vit, elle revint faite comme un monstre, fleurant bon la mousse des bois.
La dernière fugue dura dix jours, nous n’étions plus émus par ses turbulences, aussi le soir de ce dixième jour revenant de courses que voyons nous ? Collée contre le portail notre Mémère aussi belle que d’ordinaire aboyant farouche, parce que la porte était close !
Mon époux la conduisit sans délicatesse à ses appartements… non mais !!!
Mémère m’offrit un spectacle inédit pour moi, la belle sous la loi de la nature se trouva un coquin qui lui rendit un hommage si satisfaisant qu’elle tombe en pâmoison !
Elle nous quitta en mettant bas les fruits de cette volupté.
C’est quelle n’était plus une fleur de printemps Mémère.