La Mume (le blog)

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DIANE

La troisième.
4ème tome.
A cette époque je vendais mon énergie périodiquement à C. habitant un village voisin et comme nous envahie par les canidés ; était née chez elle une portée de chiots croisement de labrador et de gordon, de jolies bêtes au poils noirs lustrés mi-long, je nourrissais les parents, m’attendrissais sur les jeunes, tant que C. me proposa de m’en donné un, j acceptais sous condition que ce fut une « fille ».
Ainsi un après midi ensoleillé elle arrive chez nous portant un paquet noir qu’elle dépose sur le sol, la petite chose se réfugie dans les pieds de mon époux se frottant sur les chaussons ; coupant court ses protestations. Elfie pour le véto, Patachon pour la famille.
Cela nous manquait… !
Nous affinâmes notre connaissance de la sphère canidé.
La meute prit en charge l’éducation de la nouvelle, Mémère l’entraînait battre le chaume de la plaine chassant allègrement le chevreuil !
Je partis récupérer les deux braconneuses je pestais d’avoir à cavaler par trente degrés à leur recherche.
Mémère m’éventa et pris la tangente, la novice Patachon se fit prendre au détour d’un roncier.
Je la guidais vigoureusement vers la maison, lui donnais à boire et la tenais près de moi par mes appels réitérés. Elle ne s’absenta plus jamais au-delà d’une demi-heure, venant vers moi pour une caresse signifiant ainsi « je suis là ».
Charmante mais myope elle percutait régulièrement de ses antérieurs les obstacles qu’elle sautait.
Je faisais l’infirmière vétérinaire surveillant les parasites dans les oreilles, les tiques goulues.
Un jour que j’avais lessivé le sol (toujours crapoteux !) je trouve des taches sanglantes, je vérifie l’état sexuel des donzelles, ce n’était pas ça et comme ce n’était pas moi ! Je cherche sous les pattes, Patachon présentait une profonde coupure des coussinets à l’antérieur droit ; quelle affaire que les pansements à renouveler un jour sur deux sous la haute surveillance de Diane prête à défendre la plus jeune.
L’ébahissement de leur maître quand il vit qu’il me suffisais de dire « pansement » pour qu’elle se couche sur le dos présentant la patte à mes soins.