La Mume (le blog)

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DIANE

La première, il y en eu trois.
En cet autre temps nous avions créé un petit élevage de faisans, nous parcourions les fermes pour y trouver des poules en état de « couvaison » pour leur confier les œufs de faisanes.
Nous voilà ma mère et moi dans une cour accueillies par une chienne « colosalle » aux mamelles épanouies, je l’approche doucement, lui parle, sa maîtresse nous rejoint, il y a chez eux deux poules « couisse » (berrichon-solognot) pour couveuse.
Notre affaire traitée je demande s’il reste une petite femelle de la portée de leur bel animal, chance, il reste un petit qui est UNE petite, trop jeune pour que je l’emporte, nous reviendrons dans quinze jours.
Mon époux et moi le délai passé allons quérir la petite chose lorsqu’il vit sa mère il recula tant elle était impressionnante, elle posa ses pattes avant sur ses épaules et lui torcha d’une langue efficace les joues fraîchement rasées.
La petite posée sur mes genoux pour le coût de trois fromages de chèvre nous regagnâmes le logis.
Les enfants l’adoptèrent, l’installèrent dans une caisse au bout de leurs lits, elle gémit dans la nuit ne voulant pas souiller sa litière elle était sortie de sa boite et réclamait une bonne âme pour l’y redéposer !
Le temps passa, elle grandie, ses gènes de gardienne de troupeau s’activèrent au point qu’elle nous « rapportait » les faisandeaux fugueurs délicatement entre ses dents sans que le duvet soit mouillé. Poupoune, elle n’en faisait qu’une bouchée !
Sa nature parla, nous dûmes l’éloigner du mâle Dik deux fois plus petit qu’elle, qu’elle erreur !
Ils déployèrent des trésors d’ingéniosité… Dik creusa un gîte où sa belle descendit pour être à la bonne hauteur, de ces ébats naquirent onze chiots dans des tourments biens grands pour leur mère.
Nous nous installâmes en Picardie avec notre troupe canine, une nouvelle fois la nature parla.
Nous trouvâmes un géniteur de la même variété, les fiançailles consommées dans des plaintes qui n’avaient rien de voluptueuses ce qui m’inquiéta.
Dans la soirée Diane se coucha, le ventre ballonné et visiblement douloureux, les yeux chavirés.
Le vétérinaire appelé d’urgence ne nous laissa aucun espoir.
Diane mourut d’une hémorragie interne.
Nous étions tous dans un grand chagrin mon époux eut peur de l’ampleur du mien, m’expliqua, que dans quelque temps… si je voulais… nous pourrions… peut-être…