La Mume (le blog)

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LES OS époque 2

Au cours des grandes vacances 1974, nos fils séjournaient chez leurs grands parents, un jour qu’au téléphone je m’informais de l’état général de la famille, ma mère m’expliqua :
- J’ai remarqué quelque chose sur le pantalon de ton fils aîné, il a l’air trop long sur la jambe gauche, pourtant le motif est égal à la jambe droit. En short je vois bien qu’il y a un problème, consultez le médecin dès son retour.
Mon père appuyant les propos de son épouse, nous étions inquiets mon époux et moi en revenant en pays picard.
Nous primes rendez-vous avec un ponte de la chirurgie orthopédique (un parent de Mme Machin).
L’examen dura, radio, bilan en tout genres, une date fixée pour l’intervention, programmée en 1978, l’urgence étant d’attendre la fin de la croissance de notre bambin.
Plus de sport collectif, plus de tennis, piscine OK, il n’aime pas l’eau 1er fils !
Nous voilà à l’hôpital en juin 1978, notre gamin vert de peur s’évanoui à la vue de l’infirmière armée d’une seringue et autres gâteries.
Nous le rattrapons dans sa chute l’installons, réconfortons, montrons que son cas est bénin s’il veut bien considérer les autres enfants dans la chambre d’en face (traumatologie et orthopédie pédiatrique… terrible).
Deux heures plus tard une dame charmante arrive pour lui proposer de continuer son programme scolaire en sa compagnie, idée généreuse certes mais mal venu pour ce patient !
Lendemain, grand jour, nous avions ma mère et moi posé nos valises chez mon frère pour être au plus près de notre malade.
Nous l’avons trouvé encore un peu gazé par l’anesthésie avec bien sur des tuyaux partout et surtout très douloureux (des progrès ont été fait pour traiter la douleur infantile) après information auprès de l’infirmière, je fonçais à la pharmacie la plus proche chercher un antalgique !
Nous nous tenions la main fiston et moi au point que je devais négocier pour aller « méditer » au bout du couloir.
- reste maman,
- je suis une fille j’ai des choses à faire,
- dépêche toi !
Au deuxième jour la TV l’intéressa un peu, au programme coupe du monde de foot et Rolland Garros.
Nous faisions cercle autour du lit, père et fils main dans la main commentaient les images de foot.
Les français devaient jouer, ils étaient en retard ( !) sur le terrain, j’émis l’hypothèse qu’ils avaient « oublié » leurs maillots, mon mari dit que j’avais les idées tordues… et pourtant… c’était bien de cela dont il s’agissait ! Je riais, les garçons grognaient.
Restait le tennis pour du spectacle de qualité et la distraction du gamin.
A la fin du séjour, visite de contrôle avant une longue convalescence, le chirurgien lui expliqua :
- nous avons un petit souci, le nerf sciatique ne commande pas suffisamment le gros orteil, il faut que chaque jour tu le fasses travailler.
Fiston tourna son regard vers moi et déclara, ma mère va s’en charger !
Je pris les consignes pour la tâche qui nous attendait.

A suivre