La Mume (le blog)

De mes fenêtres qui ouvrent sur le stade dédié au rugby (très en vogue ces jours ci !) je vois des jeunes gens sauter à cloche pied tenant l’autre (de pied) plaqué sur la cuisse d’une main qui voudrait être ferme, hélas ! Ils sont touchant ces mignons, c’est que dans l’enfance ils ne jouaient pas à la marelle et l’équilibre des filles (expertes, avec des talons aiguilles, elles) leur fait bien défaut.
De mes fenêtres je ne peux apprécier les fesses perdues dans des culottes flottantes pas plus que les épaules noyées dans des maillots fort laids…
Tant pis pour moi, je souris de leurs efforts à la course, du cri primal qu’ils poussent en claquant des mains (l’hémisphère sud les inspire).
De mes fenêtres je vois aussi l’entraînement des joueurs de foot américain (la règle m’échappe totalement) et pour l’anatomie, rien à voir ! Caparaçonnés qu’ils sont, ressemblant aux robots des dessins animés.
De mes fenêtres je vois encore le lycée en réfection pour deux ans encore, les élèves ne viennent plus en griller une à la récré à proximité de la clôture, plus d’échange de sourire de eux à moi en fumant notre poison.
De mes fenêtres j’entends les enfants de l’école primaire, les hurlements des fauves lâchés à la récréation, la castagne vigoureusement échangée par les filles et les gamins, les chiens du voisin accompagnants de la voix ; cela donne un concert cacophonique !
De mes fenêtres il n’y a pas de vue sur la rue, pas de voitures perturbant mon univers enfantin et adolescent.
De mes fenêtres je vois celles de la maison de quartier où j’irai prendre les miens (de quartiers) la semaine prochaine, là je verrai les touts petits avec les mamans, du bonheur à venir !