La Mume (le blog)

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Elle et le Boulot

Après le décès de l’Epoux, elle dut trouvé un taf, un plein temps avec logement de fonction dans l’espoir (frelaté !) de faire quelques économies.
Grâce à l’aide d’anciens employeurs elle eut un premier rendez-vous dans une famille du Gotha, appartement directement ouvert sur le parc Monceau, furieusement encombré de vestiges monarchiques. La description du poste à pouvoir la laissa… hésitante !
Le deuxième RdV dans un quartier de la capital tout aussi résidentiel, lui fit rencontrer un monsieur charmant dont la sœur soucieuse de confort et de sécurité cherchait (une dame « responsable ») pour le gérer !
Un tout petit problème, le monsieur n’était pas prêt… mais alors pas du tout ! à accueillir un chien de garde sachant cuisiner, conduire et plus… si affinité !
Troisième RdV à Neuilly bien connu pour ses résidences prolétariennes cernées de jardins !
Là, Elle se pose d’une fesse sur un canapé (blanc cassé, évitant de ruiner l’objet avec ses vêtements qui recevaient l’eau du ciel depuis le matin) face à Elle les enfants d’une jeunesse de… tant que cela ! Pimpante, coiffée, maquillée, 1m45, 40k, ayant perdu une grande part de l’audition, une quantité égale de mots, non qu’ils ne soient plus dans la tête mais refusant obstinément de franchir ses lèvres. On papote sur les enfants que j’ai, ceux qu’ils sont, du poste à pourvoir et gros sous !
Elle réfléchie le temps de boire un thé (une verveine !) et donne son accord.
La vie des deux veuves s’organise tant bien que mal.
Elles font les courses alimentaires ensemble pour qu’Elle connaisse les fournisseurs, Elle regarde avec un intérêt très vif la quantité de produits acquis, une légère inquiétude la gagne.
Le premier repas préparé (ensemble) la confirme dans ses craintes (punaise ! ici je vais perdre du poids !).
Démonstration par l’exemple :
Soit un coquelet de 400g dont on ne consomme ni la peau (cholestérol oblige !), ni les os ( les dentiers !).
Combien de repas seront préparés ? Vous hésitez ?
Réponse : vous n’osez pas, ben si !
6 !
Résultat Elle est passée de «débordante» à «abondante» devenant «confortable» enfin «baisable» !!!
Pendant la maladie l’Epoux maigrissait, Elle grossissait.
Cela dura presque trois ans et un après-midi en revenant de la pause, l’appartement est vide, Elle cherche, personne, le téléphone retentit, le fils explique qu’Elle doit quitter les lieux dans l’heure, au motif que leur mère «est trop attachée à sa personne» sur le cul Elle reste.
Viennent ensuite les recours aux Prud’homme, l’avocate (efficace !) recherche de témoignages.
Procès dans un délai de 18 mois ! (sont débordés)
Bilan de l’expérience : positif !!! Elle a gagné, elle a gagné… des sous ET…Ben tien ! rencontre de « Feuilles d’Automne » et de Lui.
C’est bien !

Commentaires

1. Le lundi, juin 25 2007, 21:13 par samantdi

Eh bé ! J'ai toujours entendu dire que les gens riches étaient cinglés et radins, beurk... Tu vois, ce texte me fait penser à plein de choses, au courage des femmes quand elles partent travailler parce qu'il le faut, sans se poser trop de questions, allez, on fonce... C'est utile de le dire et le redire, voir le chemin parcouru et se dire :"Pinaise, ça, je l'ai fait!"

Je suis sûre que ça va faire du bien à certains et certaines de lire ça, de se dire que oui, on peut s'en sortir, on va s'en sortir même si parfois, on a des crises de doute.

Chapeau belle mume !

2. Le mardi, juin 26 2007, 11:00 par lo

C'est chiant les gosses de riches!

3. Le mardi, juin 26 2007, 12:06 par Anne

Ca me fait toujours sauter au plafond de voir que parmis les gens très riches, certains (heureusement pas tous) s'offusquent du fait que les liens de coeur prennent le pas sur la seule chose qu'ils sont capables de distribuer : le fric.

Bravo de ne pas avoir laissé faire, en tout cas...